« En mai, fais ce qu’il te plait… »

L’adage est bien connu, mais comment peut-il s’appliquer en matière d’apprentissage ?

Voici quelques idées pour que nos apprenants fassent ce qui leur plaît…

D’abord, en utilisant librement ce qu’Antoine de La Garanderie appelle « les langues maternelles »…

Nous avons tous une manière privilégiée de mettre des informations dans notre tête. Certains aiment traduire tel énoncé en images, d’autres en son, d’autres encore en mouvement, en film. Tous les supports se prêtent à cette traduction mentale, pour autant qu’elle soit propre à l’apprenant et respecte ses modes de fonctionnement. Ici, il existe une seule limite à respecter : si la représentation mentale d’un objet est libre sur sa forme, elle doit bien sûr être conforme à cet objet. Autrement dit, si un même cours de mathématiques peut être représenté mentalement par un dessin, une voix qui parle ou chante, un film, etc., cette représentation doit bien reprendre tous les éléments du contenu de ce cours, sans les dénaturer.

Ensuite, en proposant des cartes mentales ou sketchnote…

Ces documents sont des supports à la mémorisation, à la compréhension et à la réflexion. Par des phrases courtes ou des dessins rapides, connectés entre eux, ils permettent à l’étudiant de structurer son cours et sa pensée, de se constituer une fiche de révision courte et agréable. Souvent appréciés des collégiens, lycéens et étudiants, presque tout y est permis : couleurs, flèches, petites annotations personnelles. Deux règles sont toutefois à respecter pour que ces outils soient efficaces :

  • le contenu de la carte mentale ou du sketchnote doit être conforme à l’objet d’étude,
  • ils doivent être élaborés personnellement par l’étudiant. Si l’on peut accompagner l’élève dans la création de ces premières cartes mentales et skecthnote, il n’est pas opportun de lui fournir ces documents déjà préparés.

Enfin en usant de notre faculté d’imagination !

L’imagination est un puissant vecteur d’apprentissage. Elle permet à l’élève de s’impliquer personnellement dans son objet d’étude, de s’y rendre acteur. Avec un peu d’imagination, on peut bien sûr voyager dans le temps en histoire, dans le monde en géographie, mais aussi explorer des contrées inconnues en mathématiques ou en français, inventer des histoires palpitantes destinées à retenir des verbes irréguliers d’anglais. Un petit point d’attention : pour les élèves qui s’embarquent facilement dans de grandes envolées romanesques, ici l’imagination est au service de l’apprentissage, elle doit donc être cadrée dans ce but.

Ces quelques pistes, non exhaustives, vous aideront à faire ce qu’il vous plait pour apprendre…